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A LA RENCONTRE DES CITOYENS DE DEMAIN

A LA RENCONTRE DES CITOYENS DE DEMAIN

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Quel est le quotidien d’une personne en situation de handicap ? Ross l’est, lui qui a la moelle épinière sectionnée. Ce mercredi 22 juin, il a répondu à cette question auprès d’une trentaine d’enfants, âgés de 6 à 12 ans, des centre sociaux Lucia Tichadou et Jacques Brel lors d’une journée de la citoyenneté, organisée par le premier cité, dans le cadre de la Cité éducative.

Membre de « Comme les autres », Ross confie « que c’est en l’intégrant que j’ai pu remonter la pente après mon accident. » Au sein de cette association d’ « accompagnement social dynamisé par le sport et les sensations fortes aux personnes devenues handicapées moteur » ; Ross a pu pratiquer des activités sur lesquelles il pensait avoir fait une croix. « Comme les autres » propose « de la plongée, du ski, de l’avion, du tennis… le plus impressionnant que j’ai vu c’est le foot, le rugby et le basket. »

Un atelier « porteur de valeurs »

En compagnie de deux animateurs de l’association, non handicapés, ils ont aussi mis deux fauteuils roulants à disposition des enfants. En plein cœur de la cour de la mairie, ces derniers les ont utilisés dans le cadre d’un parcours puis d’une course. « C’est compliqué d’avancer avec », témoigne Shannon, 10 ans. « Tourner c’est dur aussi, freiner encore plus ! » note Bernadette, 11 ans. Shannon reprend : « On se demande comment les personnes en fauteuil font. Si je me retrouvais en fauteuil, je ne sais pas comment je ferais pour me déplacer. » Manifestement, la sensibilisation fonctionne. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’elles et leurs camarades participent à un tel atelier. Sabine, directrice du centre de loisirs, raconte : « Quand ils voient les fauteuils roulants et qu’on leur dit qu’ils vont les utiliser, leur premier réflexe est : « Trop bien ! »

Une fois qu’ils essaient de se déplacer avec, « ils se disent : « Ah mais c’est dur en fait ». Observateurs de passage, Monique Malaret, déléguée à l’éducation, Cédric Félices, délégué aux festivités, et Nathalie Chorot-Vassallo, délégué à l’éducation. « Cette journée est une belle initiative ! Cet atelier sur le handicap est porteur de valeurs de respect et d’empathie. C’est toujours très important de se mettre à la place de l’autre, de comprendre sa position et de se projeter », disent-ils en cœur.

À renouveler

Cinq autres ateliers complètent la journée : un porté sur la sensibilisation aux médias, un sur l’alimentation, un au sujet des droits de l’enfant, un d’Unicef et un de l’Adej (accès au droit des enfants et des jeunes). Muni.es d’une carte dite de citoyenneté, semblable à celles d’électeur, les enfants cochent les ateliers auxquels ils ont participé.

Concernant l’alimentation, l’atelier a eu pour but de sensibiliser les enfants aux aliments et leur apport nutritif puis au tri sélectif. Côté médias, une présentation du champ médiatique a été réalisée, complétée d’informations au sujet des réseaux sociaux et le harcèlement qui y opèrent. « Nous ne sommes pas enseignants mais on a un rôle éducatif. Il faut cependant que les activités que l’on propose soient ludique », explique Sabine. « Ce type de journée est à encourager et renouveler. Elles participent grandement au développement personnel et à l’enrichissement des enfants »